vendredi 27 février 2015

On a vu souvent rejaillir le feu - Marie Noël Paschal

Editions Baudelaire
520 pages 
Thriller 
25,00€

Résumé 


Dans ce troisième roman, situé comme les deux premiers dans le cadre de sa région d’adoption, Marie-Noël Paschal évoque les thèmes qui lui sont chers : la Haute-Provence, l’amour et l’art. Car au cœur de cette histoire aux multiples rebondissements apparaît un artiste qui a aimé ce pays et y a peint quelques-unes de ses œuvres les plus belles, les plus brûlantes : Nicolas de Staël.


Mon avis

Merci aux Editions Baudelaire pour cet envoi en partenariat. Le thriller est un genre que j'adore, et malheureusement j'ai remarqué que j'en lisais de moins moins, c'est pourquoi j'avais hâte de mon plonger dans ce récit. J'aime les romans à "suspense", et si c'est également votre cas, celui-ci vous ravira ! Je vais commencer par les quelques points négatifs que j'ai pu trouver à ce livre. Tout d'abord, il y a quelques longueurs au début du récit, la mise en place peut paraître légèrement longue. Mais on oublie vite ces petits défauts lorsque l'action arrive, et que ce roman devient vraiment addictif. J'ai eu beaucoup de mal à le lâcher ensuite. 

On fait la rencontre de Judith, maire du petit village de Malemort, une femme rattrapée par son douloureux passé et son enfance difficile. Des souvenirs, des faits et des personnes de son enfance refont surface à travers les agissements d'un Corbeau, qui s'en prend à elle ainsi qu'à sa famille et à son équipe municipale, parfois violemment, à travers un blog. Elle se bat pour conserver la nouvelle vie qu'elle a réussi à construire sur les ruines de son enfance difficile. 

J'ai beaucoup aimé l'intrigue, qui est très complexe et bien menée, notamment grâce à l'histoire du fameux corbeau. Je me suis bien creusé les méninges avec ce livre, et pourtant jusqu'à la fin, je n'avais aucune idée de qui pouvais bien être ce Corbeau. Cette incertitude tient le lecteur en haleine : on a envie de connaître le fin mot de l'histoire. J'ai trouvé l'histoire du "cyber harcèlement" très actuelle, ça change des thrillers que j'ai pu lire auparavant où les corbeaux s'en prennent généralement à leurs victimes par le biais de lettres ou d'agissements divers. Ici, le coupable profite de l'anonymat de l'outil numérique pour faire du mal à Judith. 

Les personnages sont également complexes, avec chacun leurs petits travers, défauts et passés. Certains sont très difficiles à cerner, on se demande sans cesse si l'un ou l'autre n'est pas le Corbeau. J'ai beaucoup aimé le personnage de Judith, qui malgré son passé difficile continue de marcher la tête haute et de se battre. J'ai également aimé Alexandre, le premier amour de Judith. Derrière sa façade d'homme à femmes, on ressent qu'il aime encore Judith, et il en fait beaucoup pour elle au cours de l'histoire. 


Ce roman est un superbe récit ou le passé et le présent se superposent, à travers les souvenirs de Judith ainsi que d'Alex, son amour d'enfance, retrouvé après trente ans de silence. 
On part à la rencontre du passé également d'une autre manière, dans les pages qui nous ramènent en 1954, à Ménerbes, aux côtés du peintre Nicolas de Staël. Ce sont mes passages préférés, car j'ai appris à connaître ce peintre, mais également l'homme qui se cachait derrière les tableaux. J'ai pu découvrir son art, qui m'était inconnu. Ce livre possède également un très joli contexte, un petit village de Provence, tranquille et ensoleillé. La couleur des fleurs de printemps, les maisons typiques provençales... Marie Noël Paschal nous emmène dans région de cœur, on ressent presque l'amour qu'elle éprouve pour ce pays. L'auteure possède une plume très agréable avec un vocabulaire très riche 

En résumé, c'est un thriller palpitant et addictif, avec une superbe intrigue, et une petite note de Provence et d'art. 



Ma note : 7/10




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